dimanche 26 juin 2011

Le blog consacré à Broadway !

Si cela vous fait penser à du liquide dégraissant, lisez-donc la suite avant de faire votre vaisselle avec...


Voici, en exclusivité mondiale, un extrait de la future pièce de théâtre narrant l'épopée de notre blog qui se jouera à Broadway en septembre prochain. Grandeur mais aussi petits travers quotidiens : le scénario n'élude pas les vicissitudes liées à la vie du blog.
En effet, la co-conception exige une bonne entente et nécessite d'être sur la même longueur d'onde. Mais si vous croyez que tout roule entre nous, sachez que nous connaissons aussi les affres de la scène de ménage. L'extrait suivant, bientôt culte, relate donc l'une de ces disputes.

ACTE 2, scène 4 :
Guillaume, exaspéré : Quels goujats ! Non mais sans blagues ! Ah non mais j'y crois pas !
On se décarcasse pour eux et tout ce qu'ils trouvent à faire c'est de se planquer dans les branches pour vous cracher dessus ! Bande d'archicuistres !


Olivier, paternel : Boh, tu sais, c'est normal... Les enfants cherchent régulièrement à tester les limites ! Ce sont des phases qui passent comme elles sont arrivées. Te bile pas !

Guillaume, remonté : Quoi ? Non, je ne parle pas de nos enfants mais des Cercopes. Tu sais, ces bestioles ressemblant à un croisement miniaturisé de coccinelle et cigale aux couleurs diaboliques! Tu vas vite constater l'incapacité de nos propres petits diables de chérubins à rivaliser dans l'art de susciter des regards torves.

Olivier, surpris : Holà ! Je te trouve bien remonté ! Qu'ont-ils donc fait de si grave ?

Guillaume, rageur : Ce sont des ingrats ! Comment vais-je pouvoir les défendre auprès du grand public, maintenant ? Ils sabrent tout notre boulot ! On rame pour réhabiliter la cause des insectes, on rédige avec assiduité un blog qui leur fait la part belle et voilà comment certains nous remercient !
Ça commence bien : les Cercopes se nourrissent en suçant la sève de nombreux végétaux sauvages ! Ils sont fréquents sur les saules et osiers.


Olivier, rassurant : Oui mais ce n'est pas grave. Nous savons tous les deux que la plupart s'en accommode sans soucis. Les plus vieux saules nourrissant largement 250 autres espèces d'arthropodes pour la plus grande joie de prédateurs tels que les oiseaux.

Guillaume, gêné aux entournures : Oui, c'est vrai ! Mais regarde un peu ces couleurs ! Les fourbes veulent surement se faire passer pour des créatures toxiques !



Olivier, inquisiteur : Eh ! Attention ! Et la présomption d'innocence ! Tu ferais pas un délit de sale tronche, là ?
Il est peut-être vraiment toxique et le signaler serait un moyen de se défendre en affichant le danger de façon franche et honnête.

Guillaume, déstabilisé : Mouais, bon, soit ! Il a quand même pris soin de se doter de fortes capacités à sauter pour fuir au moindre dérangement. (Avec emphase !) Quel courage !
Fuir. C'est d'ailleurs bien ce qu'il fait devant ses responsabilités parentales. Il abandonne carrément ses enfants. Tu trouves ça bien ? Les insectes sociaux s'occupent bien de leurs larves. Même les araignées fabriquent des cocons pour leur progéniture et vont jusqu'à les trimballer avec elles.

Olivier, philosophe : qu'ont à faire les notions de bien ou de mal dans la nature ? Tu sais bien que la plupart des arthropodes agissent ainsi. Ils adoptent une stratégie qui joue sur le nombre important d'individus pondus, voilà tout !

Guillaume, surjouant l'émotion : Oui mais tout de même ! Les larves, elles, sont incapables de sauter et auraient pu se retrouver sans défense ! (Reprenant un ton péremptoire) Loin de moi l'idée de les absoudre cependant ! Car elles mettent en œuvre, pour se protéger, un procédé confinant au grotesque ! En effet, pour se mettre à l'abri des regards, elles fabriquent une mousse très spéciale.

Olivier, curieux : Ah ? Et de quel genre ?

Guillaume, pudibond : Ah, je n'ose le dire ! C'est répugnant ! Figure-toi qu'elles se laissent aller aux flatulences les plus intenses et abjectes pour faire mousser leurs déjections. Il en résulte cette émulsion dans laquelle elles se cachent pour siroter la sève des arbres. (Outré) Et c'est cela qui me goutte dessus lorsque, ces derniers temps, je fais des photos pour le blog !

Olivier, s'esclaffant : Mais Guillaume, ces déjections n'ont rien à voir avec ce que tu imagines ! (Docte) Rappelle-toi le miellat. Il s'agit des excréments sucrés produits par les pucerons. Les fourmis le récoltent ainsi que les abeilles qui l'intègrent même au miel.

Guillaume, désemparé : D'accord mais alors pourquoi les Cercopes n'assument-ils pas leur comportement ? En nommant la mousse "crachat de Coucou", ils désignent le coupable idéal, bien connu pour ses mœurs de parasite déjà pas très reluisantes. C'est trop facile ! Je te ressors la présomption d'innocence !

Le metteur en scène, consterné : STOP ! Guillaume, ton numéro d'avocat du diable anthropomorphique ne convainc personne. L'argumentation est affligeante, réécris-moi ce texte ! Tu retournes bosser l'affaire et on la refait dans une heure. Allez, on enchaîne ! PFF ! Y'a du boulot, mes amis !



PS : Vente exclusive de places en avant-première !
Tarifs préférentiels pour la première représentation à New York:
Places standards : 45 dollars
Premiers rangs : 75 dollars
Loges :  115 dollars

Envoyez vos chèques à :
Guillaume et Olivier
3° sauge derrière la fourmilière
Parcelle aux orobanches et salsifis sauvages
15 sentier du gros chêne pourri aux capricornes
33,5 190 Bourg-les-Belles-Scabieuses

PPS : Dernière minute ! Olivier me prévient que Dark Maul, dont il a tiré le portrait ci-après, aurait collé un procès au Cercope. Il accuse la sale bête de lui avoir volé sont style. Bien fait !

vendredi 17 juin 2011

Carte de visite du blog


Si nous écrivons des articles sur Internet, c'est pour qu'ils soient lus. Sans quoi, il serait vain de remplir ces pages.
Nous faisons donc quelques efforts de promotion, de temps en temps, en faveur de ce blog dont certains d'entre vous sont destinataires. A l'occasion de la manifestation couleur jardin à laquelle nous participons cette année (à Noisiel), nous avons créé une carte de visite reprenant le dessin du premier article.
La voici donc. Dessinateurs ne signifiant pas graphistes, nous avons fait ce que nous avons pu et espérons un résultat correct sinon au moins utile.
Si certains d'entre vous sont motivés pour la diffuser, nous ne vous le reprocherons pas ! Nous vous remercions même par avance.

Guillaume et Olivier.


Edit : merci à tous les visiteurs qui sont venus à notre rencontre ce weekend ! Nous espérons (1) ne pas vous avoir ennuyé avec nos explications, et (2) que cette balade vous aura donné envie de laisser pousser les petites fleurs et de regarder les petits insectes qui peuplent vos massifs ou vos jardinières !

mercredi 15 juin 2011

Nouvelle page pour faciliter la recherche...

Chers lecteurs,
Suite à quelques remarques judicieuses, nous  avons créé une nouvelle page afin de tenter de vous faciliter la découverte du blog. Une recherche par thème pour vous aider à vous diriger parmi le joyeux bazar des 43 articles déjà publiés.
Alors n'hésitez pas à nous dire si cela vous semble utile pour savoir si nous devons poursuivre cette entreprise de classification, digne d'un rangement des archives du courrier des lecteurs par Gaston Lagaffe.
Cette page se nomme "exploration par thème du blog".
A vos commentaires ! Merci d'avance.
Guillaume et Olivier.

PS : Si vous avez raté les opportunités ci-avant, vous pouvez aussi cliquer ici pour voir cette page.

jeudi 9 juin 2011

Un an déjà ! - partie 3

Suite des révélations fracassantes sur les coulisses du blog !
Pour commencer, on lève le voile sur nos tronches ! Voici donc deux portraits réalisés en exclusivité pour l'article. Le dessin au crayon de l'un a été réalisé par le fiston de Guillaume. Ce dernier s'est fendu des couleurs et commentaires (cliquez sur l'image pour l'agrandir). L'autre dessin a davantage visé l'authenticité, quel courage de se dévoiler ainsi !  Cliquez aussi !

Avant de revenir à des thèmes plus directement en lien avec la nature dans les articles futurs, voici encore quelques éclairages sur ce qu'implique la rédaction du présent blog.


Guillaume : j'avoue que cela m'arrive de culpabiliser quand je n'arrive pas à pondre un article selon un certain rythme (disons au moins tous les dix jours) car j'ai l'impression d'abandonner les lecteurs (c'est narcissique, non? Faut que j'me soigne !). Mais pourrais-tu les éclairer quant à la charge de travail, les étapes, la réflexion préalable induits par la conception d'un article, notamment ceux que tu illustres?


Olivier :  Avant toute chose, je dois dire que je ne ressens pas trop cette pression que tu évoques. En fait, je pense que je m'appuie - pesamment - sur toi et sur ton imagination débordante : je sais que chaque semaine, quasiment, tu vas nous sortir un article de ton chapeau, presque d'un simple claquement de doigt ! Ta régularité tient de l'horloge suisse... Par conséquent, je peux me permettre d'écrire quand ça me chante. C'est plutôt confortable pour moi.

Guillaume : C'est gentil, Olivier ! Mais sans un travail en collaboration, une bonne partie des derniers articles n'auraient pas vu le jour aussi régulièrement. Dessin de l'un et texte de l'autre ou vice-versa. En tous cas, j'envie souvent ton flegme "so british"!

Olivier : C'est vrai que j'aime beaucoup les articles que nous réalisons à deux. Je trouve ce travail en équipe très stimulant. 
Pour revenir à la conception, dans mon cas, les articles mûrissent doucement autour de principes que j'ai l'habitude d'évoquer dans le cadre de mon travail ou en discutant avec mes proches : la fauche tardive, la notion de propreté dans la nature, les services qu'elle nous rend, la mise en place de nouvelles pratiques, etc. En gros, des grands principes auxquels je crois et dont j'ai envie de favoriser la diffusion. Quand je me décide, je me pose devant mon ordinateur et j'essaie d'ordonner mes idées pour que le message soit clair, et si possible concis, ce qui n'est pas toujours évident, tu en conviendras...

Guillaume : Effectivement, l'écriture d'un texte peut prendre un certain temps ! De 4 (pour les plus courts ou simples) à 18 heures (pour des ensembles complexes comme celui sur le lierre) d'après mes estimations. Il faut évidemment trouver ce temps en soirée ou en fin de semaine. Vu l'investissement nécessaire, nous préférons donc découper certains articles afin de les égrener au fur et à mesure. D'autant plus que de nombreux lecteurs peuvent être rebutés par des blocs de texte trop longs. Mais finalement, je suis tellement bavard dans la vie que cela déborde à l'écrit. Et les idées ne manquent que rarement pour l'instant. Je croise les doigts.
Par ailleurs, il faut trouver l'illustration. Il peut arriver qu'une photographie soit l'élément déclencheur d'un article. Dans ce cas, pas de problème. Sinon, il faut ramer pour ramener l'image en prospectant sur le terrain. Mais le plus dur, c'est encore de pondre une aquarelle. Même si un sujet est inspirant, j'ai du mal à m'installer pour en réaliser une sachant qu'il me faut entre 4 et 6 heures pour un résultat satisfaisant. Je n’insiste pas sur ces difficultés pratiques que j'ai déjà développées dans "Croqu'histoire".

Olivier : En ce qui me concerne, l'illustration vient après le texte. Et je dois dire que j'aime bien l'idée de créer un dessin pour l'occasion. C'est aussi ce qui fait la forte spécificité de notre blog, je crois. Comme tu l'as dit dans notre article précédent, "Un retour aux sources" est un "prétexte" pour publier nos gribouillis tout en essayant de faire quelque chose d'utile pour notre environnement.
Pour moi, le dessin se créée plus aisément que le texte. Je ne dis pas que je n'y passe pas du temps, mais son accouchement est moins difficile. En général, l'idée se profile plus ou moins précisément dans ma tête pendant que j'écris mon texte, ou encore lorsque je lis les tiens. Quand je saisis papier et crayon, il ne me reste plus qu'à la matérialiser.
Je la colorie selon deux méthodes : l'aquarelle ou la tablette graphique. J'avoue que la deuxième me séduit davantage en ce moment, pour plusieurs raisons : c'est moins long à sortir et à nettoyer, on peut réparer plus facilement ses erreurs, et enfin il y a quelques effets sympas que l'on peut intégrer aux traits originaux.
Et pour revenir à ta question initiale concernant la charge de travail, je dirais qu'en moyenne, un article me prend deux soirées, parfois trois, dessin compris. Le dessin qui illustre ce billet a été réalisé sur deux soirées (21h-23h30).

Et voilà : nous avons encore pondu un pavé... Eh bien merci encore aux lecteurs qui ont eu le courage de lire jusqu'ici et n'hésitez pas à poster un petit commentaire !