lundi 18 novembre 2013

Fantaisies anatomiques - 4

Guillaume : "Dessiner un truc ressemblant procure un certain plaisir mais demande aussi une concentration susceptible de fatiguer un peu. Ah, quelle vie difficile que la nôtre, dessinateurs du dimanche !
Bref, se laisser aller à dessiner tout simplement ce qui vient, ça détend. Dans mon cas, ce qui sort instinctivement et naturellement de mon crayon n'est que rarement de ce monde.
Du coup, impossible de pratiquer mon activité favorite : mettre un nom sur des êtres vivants. Les clés d'identification habituelles ne fonctionnent pas... Déjà que parfois, c'est pas facile avec les clés ! Et encore faut-il qu'elles existent... D'ailleurs, j'en profite pour interpeller (Hé ! Ho ! On peut rêver, non ?) les vénérés hommes politiques qui dirigent notre pays depuis des décennies avec une infinie sagesse bienveillante et un désintérêt personnel exemplaire : "c'est quand vous voulez pour investir dans la mise à disposition d'outils de détermination naturaliste. Il existe une Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles qui se charge d'éditer des ouvrages sur la faune de France. Pourquoi ne pas lui donner un gros coup de pouce ? Il y a des tonnes de tomes qui attendent d'être réactualisés, des hordes (peut-être pas, tout de même...) de spécialistes qu'on pourrait aider à terminer leurs recherches, leurs ouvrages. On pourrait aussi faire en sorte de rendre les prix des tomes publiés plus accessibles.
On parle là de toutes les bestioles ignorées, méprisées, confondues : punaises, syrphes, coléoptères xylophages, hyménoptères solitaires, etc. Et je vous passe les noms des sous-ordres, familles, tribus...
Mais le gros avantage, c'est qu'ensuite, de nombreux passionnés feraient le travail gratuitement ainsi équipés d'outils idoines !"

Olivier : "Hé, Guillaume, tu t'es endormi sur ton clavier d'ordinateur ! T'as la trace sur la joue. Je savais pas que tu parlais en dormant ! En tous cas, t'as bien déliré ! Waouw, t'es allé imaginer de ces trucs, carrément invraisemblables !"

Guillaume : "Ah, bon ? Mince. Il est trop tard, je vais encore être décalqué demain matin ! Je voulais juste mettre en ligne quelques vieux dessins pour le blog. Tu sais, la série "Fantaisies anatomiques" pour laquelle on demande aux lecteurs de nommer des bêtes imaginaires. Là, j'ai de quoi illustrer un thème aquatique."

Olivier : "Va-z-y ! Balance, ça tombe bien. Je suis un peu à la bourre sur les croquis des prochains articles. Comme toi d'ailleurs !"


Guillaume : "OK, chers lecteurs, à vous de jouer, donc ! De 1 à 3 points par réponse, selon la note scientifico-artistico-poétique que nous attribuerons en toute impartialité.
Vous pouvez répondre dans les commentaires ou par mail (cliquez sur la boite au lettres de notre page d’accueil)."


Ici, j'ai tenté le coup mais c'est p't-être pas très convaincant.





Plus de créatures et encore plus de points à gagner, ici :
Fantaisies anatomiques - 1
Fantaisies anatomiques - 2
Fantaisies anatomiques - 3


vendredi 1 novembre 2013

Buissonnons - 2 - Une vraie friche dans le jardin.

Huppe fasciée. Vous voulez l'accueillir ? Lâchez un peu vos outils de jardinage !

Aujourd'hui, je vous propose de jouer à un petit jeu qui risque de vous occuper durant des années. Un bien foutraque.
Le but est de développer une friche dans votre jardin. Balcons avec jardinières s’abstenir ! Je sais, c'est cruel mais c'est mon cas en ce moment alors je n'hésite pas à remuer le couteau dans la plaie...

Une vraie friche, c'est en gros un milieu contenant des petits buissons par-ci, par-là. Pas juste de l'herbe haute, donc. Par conséquent, il faut bien attendre deux ou trois ans sans la moindre coupe avant de les voir se développer dans une pelouse.
Par la suite, l'idée est de couper un tiers de votre jardin à un intervalle de temps régulier en fin d'année, lorsque toutes les plantes et animaux qui en dépendent ont terminé leur cycle de vie. Les deux autres tiers qui continuent à se développer assurent une zone refuge idéale pour tous ceux qui ont choisi de passer l'hiver accrochés dans les branches ou sur les tiges. Et il faut préciser que la friche attire des animaux spécifiques qui ne se plaisent ni dans les prés ni dans la forêt.
Libre à chacun de choisir son pas de temps préféré. Pour de la friche basse à tendance herbacée : tous les deux ans. Pour les procrastinateurs, on peut pousser jusqu'à 3 voire 5 ans. Il est à parier que dans le dernier cas, le troisième tiers fournira du bois de chauffage ! Il faudra sortir la hache...

Oui, c'est un fait oublié tant l'homme marque au fer rouge de son empreinte dominatrice la nature (1) mais rappelons que la forêt pousse toute seule. N'en déplaise à son orgueil hypertrophié.
Une variante amusante consiste d'ailleurs à choisir comme pas de temps une éternité. A n'en pas douter, vous (ou vos enfants) verrez grandir une forêt dans votre jardin fût-il au départ, engazonné et rasé de près.

Mmmhh... Je vous sens enthousiaste.

Allez, je suis bon prince, divisez plutôt le tout en 4 et entretenez l'un des quarts un peu plus souvent, histoire de pouvoir pique-niquer face à l'Hypolaïs polyglotte, la Pie-grièche écorcheur, au Tarier pâtre, la Fauvette grisette, la Huppe fasciée, au Flambé, aux Théclas, l'Azuré des Nerpruns, au Citron, au Gazé, etc.

Guillaume.

(1) Enfin, c'est ce qu'il se plaît à croire. Mais plus il tire sur l'élastique, plus il se le prend violemment dans la gueule...



A lire aussi : Buissonnons - 1 - Le jardin rêvé...