vendredi 30 novembre 2012

Croqui'histoire - 2

Du dessin bonus sans la tragi-comédie en 12 actes habituelle, ça ne se refuse pas, n'est-ce pas ?
J'en étais sûr.

Voici donc des dessins qui n'ont pas été retenus pour l'article sur le lierre mélomane.



Le premier, un croquis rapide et minuscule qui a servi à préparer le second. Le petit avait pour vocation de mettre dans la main l'oiseau afin de pouvoir le dessiner un peu plus spontanément, par la suite.
En gros, pour éviter l'effet de "sur-application" et la rigidité maladroite qui peut en découler. Bon, ben, j'espère que ce n'est pas trop raté. A vous de le dire.




Si vous voulez voir la genèse d'un dessin plus en détail, il y a aussi le premier article de la "série" Croqui'histoire.

Guillaume

jeudi 22 novembre 2012

Lierre mélomane...



Le groupe Kiss lui doit tout !!

Je l'entends toujours...

Durant les années 80, le heavy-métal,  nuance très (trop ?) subtile du hard-rock, va se vautrer dans une grotesque orgie de mauvais goût et presque jeter le discrédit sur un courant musical qui avait pourtant engendré des groupes de légende : Led Zeppelin, AC/DC, Deep Purple, Black Sabbath, Blue Oyster Cult, etc.

A l'image du son tout à la fois super-pompier, boursoufflé, artificiel et archi-toc, les guitar-héros moulés dans des combinaisons de strip-teaseuses aux couleurs criardes, affublés de gigantesques tignasses permanentées gaspillent une technique guitaristique affolante dans des compositions en dessous de tout.
Tout n'est qu’esbroufe et spectacle grand-guignolesque, les poses lascives et provocantes tenant lieu de chorégraphie. Le tout baigné dans une débauche technique et une escalade aux décibels absurde.

Cette agression esthétique couplée à l'utilisation généralisée du baladeur (et surtout du casque) au cours de mon enfance aurait bien pu venir à bout de mes tympans.

Je remercie mes oreilles de fonctionner encore correctement. Grâce à elles, je profite toujours des prodiges d'un petit artiste, lui aussi adepte de la virtuosité technique. Le Roitelet triple-bandeau, Regulus ignicapilla, émet un chant vraiment typique avec son crescendo véloce dans le sur-aigu. Je concède qu'il n'est pas fanatique des variations et digressions de certaines cousines (Alouette des champs, Fauvettes, Rousseroles, etc.). Lui, son truc, c'est le solo roquette : droit au but, pas de gras, efficacité totale, tout à fond live.
Et au niveau de la gestuelle, quelle énergie !! Le suivre aux jumelles est exténuant. C'est bien simple, il ne tient pas en place. Surexcité, les doigts (des pattes) fichés en permanence dans la prise.
Le tout pour moins de 10 grammes et une trogne adorable de micropunk à crête fluo à faire craquer la plus glaciale des marâtres. Chapeau bas...

Les guitar-héros et leurs tifs-choucroutes peuvent aller se rhabiller.

Les chants et cris des Roitelets (il y a aussi le huppé) font d'ailleurs office de test auditif. Leurs tonalités si aigües ne sont plus perçues en cas de baisse des facultés auditives, avec l'âge notamment...

Ouf, donc, car je l'entends toujours...

Bien. Mais je voulais en venir à un autre point. Ne dois-je remercier que mes oreilles ? Non.

Il est temps de poursuivre mon entreprise de réhabilitation de la star de ce blog, par ailleurs souvent malaimée hors ces pages. J'ai nommé Hedera helix alias Mister Lierre (1).

Oui, cette plante qui ne tue ni ne parasite les arbres, crée autour des troncs un manchon feuillu protecteur pour de nombreuses espèces animales. Le feuillage persistant assure une régulation thermique roborative aussi bien en été qu'en hiver. Des arthropodes aux oiseaux en passant par les mammifères, ça grouille de vie, là-dedans. Quant à notre Roitelet triple-bandeau, qui y trouve le gîte et le couvert, le lierre est même une condition essentielle de sa survie en hiver.

Concernant les oiseaux qui bénéficient de l'hospitalité du lierre, il serait d'ailleurs vain de vouloir en établir une liste exhaustive tant elle serait longue. Mais comme je suis très prétentieux, je vais tout de même la démarrer (à vous de la compléter dans les commentaires. Mais non, vous n'êtes pas prétentieux !) : les merles et les grives musicienne, litorne, draine, mauvis, qui se nourrissent en hiver des baies comme les pigeons ramier et colombin, la fauvette à tête noire, l'aigle botté qui adore les arbres à lierre pour nicher. Les grimpereaux et la sittelle qui chassent à proximité, les moineaux qui s'y cachent, etc.

Et encore un dernier, réponse à l'énigme du deuxième article sur le lierre : le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes). Dans le genre guitar-héro surexcité, record battu ! Là encore, pour moins de 10 grammes, nous tenons là une série de rafales, que dis-je, une explosion de notes enchaînées avec des ruptures mélodiques aussi brutales qu'acrobatiques. Et vas-y que je trépigne et que je maltraite mes cordes vocales (euh, ma syrinx en fait). Un solo balancé avec une puissance sonore phénoménale et les pattes traversant l'accélérateur.

Bon, après, si vous préférez l'analogie avec Niccolò Paganini, elle marche aussi...


Le Lierre est donc un mélomane qui favorise l'avifaune chantante en général.
Si vous ne l'épargnez pas pour la Nature, faites le pour la musique !


Guillaume

(1) Les articles concernant le Lierre sont les plus lus du blog, à notre grande surprise, Olivier et moi. Apparemment, la plante occupe l'esprit des hommes.

Les articles sur le Lierre
1- Le Lierre est une plante très utile.
2- Le Lierre n'est pas une plante parasite et s'avère encore plus utile que prévu.
3- Les autres lianes et le romantisme du Lierre.
4- Le Lierre riche en nectar... en novembre !

PS : Merci et bravo à Messieurs A. Audevard et J. Fouarge dont les photos trouvées sur le Net m'ont inspiré pour réaliser ces desssins.

lundi 12 novembre 2012

Rappel de saison : feuilles mortes.

Pour les nouveaux-venus. L'article tombe à pic... On ne va pas l'écrire deux fois tout de même !
Cliquez-donc ici pour lire l'article.