jeudi 15 mars 2012

mercredi 14 mars 2012

Pollinisation expliquée à mon fiston

L'histoire du soir constitue un rite indétrônable pour le fiston sous peine de voir la considération parentale s'effondrer comme la statue de Saddam, il y a quelques années.
Je ne sais pas pour vous mais bien souvent, le fait de lire à voix haute à cette heure me provoque une
déferlante de bâillements à me démonter la mâchoire. Vous conviendrez que l'intonation élastique et caoutchouteuse qui en résulte nuit gravement à la crédibilité de l'histoire.

Je me permets alors une incartade en territoire adjacent sur la carte des mondes culturels de début de soirée autorisés par mon fiston.
Il s'agit de raconter quelque chose en dessinant. Moi qui me plains de ne pas gribouiller assez, voici donc la fourberie idoine à même d'assouvir ce besoin pathologique. Il faut crayonner vite afin de ne pas lasser l'auditoire vite intolérant.
Comprenez-le, pas si dupe, il réalise sans tarder qu'on lui a refourgué un plan foireux en remplacement des vrais fantastiques dessinateurs. Et je l'avoue, il faut un certain culot pour oser ce substituer à, au hasard, M. Yukuo Murakami à l’œuvre dans "Le renard".
Un bon exercice de croquis rapide, donc. Et en indécrottable naturaliste que je suis, je ne peux pas m'empêcher de formater et lobotomiser mon rejeton avec des sujets verts de chez verts...
Il y a eu l'histoire du coq et du loup. Je vous l'épargne, le fils s'est chargé des commentaires sans concessions. Le renard (oui, encore ! Le fiston a une peluche préférée qui s'avère être vous savez quoi...) sans queue. Limite, limite...

Bizarrement, cette séquence technique sur la pollinisation par Betty l'abeille est mieux passée...




Le conseil de lecture du jour, pour les grands et les petits !
"Le renard" par Leith Douglas Morton (auteur) et Yukuo Murakami (dessinateur), aux éditions circonflexe.
Les planches, au pastel gras subliment les couleurs des saisons tout à la fois tendres et chatoyantes. On crève d'envie de s'immerger dans ces paysages rêvés.
Les textes poétiques égrainés avec parcimonie magnifient le mystère propre à la vie de l'animal sauvage tout en laissant l'enfant respirer et développer son imaginaire.

Bons dessins ou bonnes lectures.

Guillaume

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