lundi 18 octobre 2010

Auprès de ma Berce, qu'il fait bon, fait bon, fait bon... 1ère partie.

Ah ! La Berce. Ma chère Berce...


Plutôt qu'une simple plante à fleurs, il s'agit d'un bouillonnant complexe de pistes d'atterrissage. Un véritable aéroport à insectes et son lot d'encombrement, de frénésie, sa multitude en transit. Il n'est pas rare d'observer sur un seul de ses pieds, plus d'une dizaine d'espèces d'arthropodes (dont quelques araignées crabes) en même temps.

La diversité des bestioles y est si foisonnante que la célèbre revue "La Hulotte" a consacré un numéro spécial à cette impératrice de la biodiversité et à ses sbires arthropodes. Je vous recommande d'ailleurs très chaudement ce numéro 84, intitulé "Frissons d'ombelles".


Personnellement, au risque de passer pour un vrai taré, je confesse attendre avec impatience la floraison de la plante (qui se fait attendre : fin juin à juillet selon les saisons) pour observer cette foule de bestioles merveilleusement étranges, bizarres ou simplement magnifiques.


Comestible, alimentaire, refuge pour les insectes hivernants (par exemple, des coccinelles dans sa tige creuse), elle a aussi de quoi séduire les humains qui feraient bien d'en épargner quelques pieds dans leurs jardins si le destin a bien voulu leur offrir les conditions de sa croissance (sol riche et plutôt frais).

Les graines ci-contre de la plante se récoltent aisément et peuvent être resemées dans un sol plutôt riche
et frais.

Néanmoins et pour être parfaitement honnête, il faut préciser que la plante fraîche peut occasionner des brûlures par photosensibilisation : les parties de peau nues s’étant frottées (pas juste effleurées occasionnellement comme l’ortie) à la belle puis exposées au soleil se transforment en plaques plus (parfois sévèrement) ou moins (certains chanceux sont insensibles) douloureuses. Porter un pantalon et des manches longues suffit à s’en protéger. Quand vient le temps de la couper, si vous pratiquez le fauchage tardif en particulier, la plante sèche n’est plus guère virulente.


Dernière précision, sa cousine la Berce géante du Caucase (Heracleum mantegazzianum) est une plante considérée comme invasive (envahissante en provenance du Caucase, donc). Elle tente actuellement de reconquérir le territoire qu’elle occupait avant les glaciations. Ses blessures sont beaucoup plus dangereuses et redoutées. Elle fait souvent l’objet d’éradications.


La Berce commune (Heracleum sphondylium) est une plante bisannuelle de la famille des ombellifères, désormais appelées apiacées. Il ne sera question que de la Berce commune dans ce blog sauf précision explicite.

De futurs articles détailleront la diversité des observations possibles sur cette plante fabuleuse.


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