lundi 13 décembre 2010

L'arbre de Noël anti-cancer

Un arbre de Noël écologique ? C’est possible ! Et on peut même faire encore mieux !


Ceux qui connaissent nos préconisations visant à favoriser la biodiversité et de façon plus générale notre patrimoine naturel savent que nous recommandons fortement l’utilisation et la plantation des espèces végétales sauvages et locales. Leur adaptation aux sols et climat régionaux font des arbres et arbustes autochtones des plantes idéales en tous points.

Attrait optimal pour la faune locale (insectes, mammifères, oiseaux, etc.) loin devant les espèces exotiques et variétés horticoles, mais aussi robustesse et résistance, entretien minimal et même prix les plus bas en cas d’achat en pépinière. Alors pourquoi s’en priver ?

Les sapins de Noël vendus avant les fêtes sont des conifères, généralement des épicéas (Picea abies) et parfois des sapins vrais. Dans tous les cas, ce ne sont pas des espèces poussant naturellement en plaine. Pourtant, elles ont parfois été plantées abondamment hors de leurs aires de répartition originelle (zones montagneuses). D'ailleurs, les forêts exemptes de conifères sont devenues vraiment rares en France. Même des forêts réputées comme celle de Fontainebleau sont concernées (en l'occurrence avec des Pins sylvestres, Pinus sylvestris).

Nous savons désormais que ces plantations denses de conifères ont des impacts négatifs sur la flore et la faune locale. En effet, la dégradation de leurs aiguilles dans la litière nécessite la production d’acides puissants émis par des champignons. Il s’ensuit une acidification du sol néfaste à la majorité de la biodiversité locale.

Nous vous proposons donc des alternatives via d'autres espèces qui croissent naturellement en plaine. Elles éviteront ainsi en dehors des régions montagneuses, la culture ou la replantation (fausse bonne idée sauf avec des espèces locales) de végétaux peu attractifs pour la biodiversité dans les jardins, les forêts, les espaces publics, etc.

L’if (Taxus baccata) est l’un des rares conifères de plaine. Connu depuis les débuts de l’histoire, c’est une espèce dont on utilisait le bois pour réaliser les plus redoutables arcs. Les forêts riches de cette espèce étaient considérées comme des arsenaux !

Rappelez-vous ! A Azincourt, les archers anglais ratatinèrent la cavalerie française dont l'orgueilleux sentiment de supériorité méritait peut-être une remise en cause radicale. Défaite quasi roborative puisque les français changèrent de stratégie rengainant l'héroïsme crétin des charges bourrines pour dégainer la fourberie terriblement efficace des nouvelles armes à feu. La France remporta la guerre mais l'If avait tout de même payé un lourd tribu pour contribuer malgré lui à décimer les hommes.
Son aire de répartition fut ainsi réduite à tel point que l'if disparut de nombreuses régions dans le milieu naturel. A part dans les cimetières et quelques jardins de prestige, plus question de le trouver. Ce sont donc les armes à feu qui ont sauvé l'espèce en la rendant obsolète...

Il faut aussi remarquer que les propriétés antithétiques de l'if ont entretenu une ambiguïté certaine. Il symbolise autant la mort que la résurrection d'où sa traditionnelle plantation dans les cimetières.

D'une part, toute la plante est toxique à l'exception de la partie charnue rouge des fruits appréciés des oiseaux mais aussi des hommes (mais attention aux graines!). D'autre part, sa longévité légendaire (jusqu'à 2000 ans !) et sa forte capacité à rejeter de souche ont alimenté sa réputation de vigueur.

Mais d'autres caractéristiques lui confèrent de nombreux avantages dignes de redorer son blason.
Concernant la biodiversité d'abord (on ne se refait pas !).
Comme nous le rappelle l’OPIE (Office pour les insectes et leur environnement), il abrite une faune spécifique et diversifiée même si moins abondante que d’autres arbres locaux. On dénombre tout de même 8 espèces différentes d’arthropodes liées à l’if.

Et maintenant, pour le bon plaisir des humains.
Au jardin, l’if peut se replanter en haie (à la place des thuyas qui dans notre région ne nourrissent spécifiquement qu'une seule espèce d’insecte) ou en sujet isolé. Il est réputé pour bien supporter les tailles lui conférant des formes excentriques et ornementales. On le retrouve encore abondamment dans les jardins de prestige. En tant qu’arbre de Noël, il peut encore remplacer les épicéas ou les vrais sapins. Il ne perd pas ses aiguilles en hiver et se pare en outre de baies rouges du plus bel effet en automne.

Encore un atout. Sa croissance assez lente autorise de le planter dans un grand pot. On peut alors le maintenir à taille modeste par des coupes régulières afin de l’utiliser tous les ans pour les fêtes. Plus besoin de racheter, même plus besoin de (souvent mal) recycler.

Cerise sur le gâteau, la médecine moderne lui a découvert un avantage pachydermique capable de rattraper ses méfaits ancestraux. On extrait du conifère une molécule anti-cancer très efficace appelée "Taxol". Pour en savoir plus, nous vous proposons de visiter le site de l’association « Collect-if » qui explique toute la démarche de collecte gratuite des coupes d’if. Vous êtes concernés si vous avez des ifs ou si vous voulez planter cette espèce traditionnelle.

Avec l'if, nous avons donc bien affaire à un arbre de Noël anticancer. A deux pas de chez nous. Terrible, non ? Et dire que nous éradiquons les plantes de nos régions sans imaginer les potentiels services rendus...


Autre arbre de Noël alternatif, le superbe Houx (Ilex aquifolium), autre espèce autochtone, possède les mêmes qualités ornementales que l’if : feuilles persistantes et baies rouges (à condition de choisir des pieds femelles). Il peut aussi se planter en haie ou en ornement. La croissance de cet arbuste n’est pas trop rapide, ce qui évite d’avoir à le tailler souvent.

Ces deux espèces peuvent donc se planter dans les espaces publics à la place des autres conifères non locaux dans le but d’être décorés chaque année à Noël.

Enfin, voici une proposition lue dans le magazine « les 4 saisons du jardinage bio » . Pour ceux et celles qui ont la fibre artistique, vous pouvez réaliser une structure pérenne à base de branches et bâtons de bois mort que vous aurez sélectionnés et collectés pour leurs formes esthétiques. Après assemblage et fixation sur un support, libre à vous de décorer cette sculpture de Noël. Vous pouvez encore utiliser une plante locale en laissant grimper dessus du lierre (au feuillage persistant et qui se bouture facilement. Relisez nos articles précédents sur le lierre) qui supportera en outre la vie en intérieur.

On espère que vous apprécierez les astuces. Essayez et racontez-nous !

PS: entre autres sources utilisées pour cet article, je recommande la lecture du livre suivant: "Histoires d'arbres - des sciences aux contes" par Philippe Domont et Edith Montelle. Editions : Delachaux et Niestlé et Office National des Forêts.

1 commentaire:

  1. sami tous droits d'auteur son reserver a mere nature23 août 2012 à 10:34

    De retour du canada, mon frère a voulu recréer le symbole de l'arbre de Noël. Il alla acheter un vrai arbre et le mis dans le salon.
    Ma mère perplexe savait que il fallait ramasser les aiguilles. c'est après la foire qu'on ramasse les bouses. Mais sachant pour nous humain civilisé que les bouses cela sonne dans le négatif, mauvaise odeur répugnante ect ect mais la bouse mit dans un bac de composte ça fait du terreau. je m'éloigne un peu du sujet nous revoilà dans le positif.

    L'arme a feu a sauver l'if pour créer des armes a feu il faut du fer et du plomb on a sauver l'if pour se retrouver a creuser la rocher pour extraire le précieux minerai

    Le principe est simple. On creuse la montagne a coût de bulldozer, on extrait le fer quand il y en a plus on se casse . après on jette un peu d'eau on dit que c'est un étang pour camoufler ou sinon on laisse en état pour ceux qui aimerais escalader les falaises.

    On aurait du rester a l'if avec des arcs je chasse avec l'arc pour laisser ça chance a l'animal j'avais entendu un trappeur dire ça avant son voyage au canada.

    l'if fait des fruits rouge comestibles et 2000 ans de vie c'est un grenier je note. Je plante une haie pour protéger mon jardin et j'ai des fruits rouge tous les ans sur 2000 ans un bon investissement a long terme.

    La médecine moderne a trouver le Taxol pour combattre le cancer et si on combattait le cancer a la base avec une hygiène de vie exemplaire pas fumer ni boire pas de télé ni radio ni internet ni téléphone cela serait trop triste mieux vaut vivre et consommer comme un sauvage urbain civilisé et chercher du Taxol dans l'if. Pour guérir profite de la vie profite.

    Finalité on a tous grandit les enfants sont devenu des parents l'arbre de Noël il est en plastique et quand je me déguise en père Noël les enfants me tire la barbe car les parents leur souffle a l'oreille c'est un faux père Noël pour les rendre précocement plus intelligent, ça c'est un faux sapin, va chercher tes faux cadeaux made in china pour relancer l'économie française et créer de la croissance .

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